Les actions dépôts :

                               une forme critique ?


Déposer des objets, des images, mettre en scène, perturber l'existant de l'espace public, parfois le détourner, voici en quoi consistent les actions dépôts sans que cela ne soit exhaustif.

Ces actions sont nées du désir d'exercer une liberté dans la ville mais aussi de vérifier une indépendance d'action qui soit en accord avec les réalités de la vie matérielle.

Les actions dépôts prétendent d'abord à une relative autonomie vis à vis des moyens de diffusion habituels sans les exclure.

L'action  ne s'autorise que d'elle même.

L'action propose un support éphémère qui garantie une certaine écologie comparativement à la croissance sans fin des objets d'art.

L'action dépôt ouvre un champs très vaste de propos.

Son premier support est l'espace public et particulièrement la ville.

Par ville nous n'entendons pas seulement une méga structure matérielle, mais aussi un tissage de relations corporelles et linguistiques.

Les dépôts réalisés sur la cité jardin d'Arcueil (94) mettaient en lumière l'ambiguïté sémantique de l'impasse en tant qu'élément urbain lorsque celui-ci est associé à des noms prestigieux tels Gallilé, Gutenberg, Ader etc...

Tandis que les dépôts d'images de Paul Vaillant Couturier (2010) à Bagneux (92)contribuaient à réveiller l'historicité foisonnante d'un univers urbain.

Ainsi, l'action dépôt s'apparente à l'esthétique dite contextuelle en tant qu'elle restitue à des personnes le sens ou la problématique d'un lieu.

Enfin et c'est un élément essentiel, les objets, images qui sont ainsi mis en scène sont mis à disposition, tout un chacun est invité à s'en saisir et s'il le souhaite à le faire savoir auprès de l'artiste par l'interface de contact.

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